Quels sont les principaux motifs de redressement URSSAF?

Introduction aux contrôles URSSAF

L’Union de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales, plus connue sous l’acronyme URSSAF, est un organisme français qui joue un rôle crucial dans le financement du système de Sécurité Sociale. Sa mission principale est de collecter les cotisations et contributions sociales qui sont ensuite utilisées pour financer les différentes branches de la Sécurité Sociale : santé, retraite, famille, etc.

Cependant, l’URSSAF est également connue pour ses contrôles. Ces contrôles ont pour but de vérifier que les entreprises respectent bien leurs obligations en matière de déclarations et de paiements des cotisations sociales. Ces contrôles peuvent être déclenchés pour diverses raisons, par exemple suite à un signalement, en cas de doute sur la véracité des déclarations de l’entreprise, ou encore dans le cadre de contrôles aléatoires.

Lors d’un contrôle URSSAF, l’inspecteur vérifie les déclarations de l’entreprise sur les trois dernières années. Il examine les bulletins de salaire, les contrats de travail, les comptes annuels, et tout autre document pertinent pour s’assurer que l’entreprise a correctement déclaré et payé ses cotisations sociales.

Si l’inspecteur constate des irrégularités, il peut procéder à un redressement. Ce redressement peut avoir de lourdes conséquences pour l’entreprise, allant de la simple régularisation à des pénalités financières, voire dans certains cas à des sanctions pénales.

C’est pourquoi le contrôle URSSAF est souvent source d’inquiétude pour les chefs d’entreprise. Cependant, en comprenant bien les règles et en tenant une comptabilité précise, il est possible d’éviter la plupart des motifs de redressement. Dans cet article, nous allons examiner les principaux motifs de redressement des entreprises par l’URSSAF.

Quels sont les principaux motifs de redressement de l’URSSAF ?

Les rémunérations en espèces non déclarées

L’un des motifs de redressement les plus courants lors des contrôles URSSAF concerne les rémunérations en espèces non déclarées. Il s’agit de sommes d’argent versées aux salariés en dehors du système de paie officiel de l’entreprise, et qui n’ont donc pas été déclarées à l’URSSAF.

Ces rémunérations peuvent prendre différentes formes : primes, pourboires, gratifications, etc. Elles peuvent être versées pour diverses raisons, par exemple pour récompenser un salarié pour un travail bien fait, pour lui fournir un complément de revenu, ou encore pour éviter de payer des cotisations sociales sur ces sommes.

Cependant, il est important de noter que toutes les rémunérations, qu’elles soient versées en espèces, par chèque, par virement bancaire ou sous toute autre forme, doivent être déclarées à l’URSSAF. En effet, ces rémunérations sont soumises à cotisations sociales, et leur non-déclaration constitue une fraude.

Lors d’un contrôle URSSAF, l’inspecteur vérifie donc que toutes les rémunérations versées aux salariés ont bien été déclarées. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise peut être redressée et devra payer des cotisations sociales sur ces sommes, ainsi que des pénalités pour retard de paiement.

Pour éviter ce type de redressement, il est donc essentiel de déclarer toutes les rémunérations versées aux salariés, y compris celles versées en espèces. Si vous avez des doutes sur la manière de déclarer ces rémunérations, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

 

L’assiette minimum conventionnelle dans le bâtiment

Dans le secteur du bâtiment, l’assiette minimum conventionnelle est un élément clé pour le calcul des cotisations sociales. Comme nous l’avons mentionné précédemment, elle correspond au salaire minimum que doit percevoir un salarié en vertu de la convention collective applicable.

Cependant, il existe une particularité dans le secteur du bâtiment : la déduction forfaitaire spécifique (DFS). La DFS est une déduction de cotisations sociales qui s’applique à certaines professions, dont celles du bâtiment, pour tenir compte des frais professionnels engagés par les salariés (achat d’outillage, frais de transport, etc.). Elle permet de réduire l’assiette de calcul des cotisations sociales.

Cependant, l’application de la DFS ne doit pas conduire à réduire l’assiette de calcul des cotisations sociales en dessous de l’assiette minimum conventionnelle. En d’autres termes, même après application de la DFS, les cotisations sociales doivent être calculées sur la base du salaire minimum prévu par la convention collective.

Pour illustrer la relation entre l’assiette minimum conventionnelle et la déduction forfaitaire spécifique (DFS) dans le secteur du bâtiment, prenons l’exemple d’un salarié qualifié.

Supposons que la convention collective du bâtiment prévoit un salaire minimum de 2000 euros pour ce salarié. Ce montant constitue l’assiette minimum conventionnelle. C’est sur cette base que doivent être calculées les cotisations sociales.

Maintenant, supposons que ce salarié bénéficie de la DFS à hauteur de 10%. Cela signifie que son employeur peut déduire 10% de son salaire brut pour le calcul des cotisations sociales, pour tenir compte des frais professionnels engagés par le salarié. Dans notre exemple, cela correspond à une déduction de 200 euros (10% de 2000 euros).

Cependant, après déduction de la DFS, l’assiette de calcul des cotisations sociales ne doit pas être inférieure à l’assiette minimum conventionnelle. Autrement dit, même après déduction de la DFS, les cotisations sociales doivent être calculées sur la base du salaire minimum de 2000 euros.

Si l’employeur avait calculé les cotisations sociales sur la base d’un salaire de 1800 euros (2000 euros – 200 euros de DFS), il aurait commis une erreur. Lors d’un contrôle URSSAF, cette erreur pourrait conduire à un redressement.

Pour éviter ce type de situation, il est donc essentiel de bien comprendre comment appliquer la DFS tout en respectant l’assiette minimum conventionnelle. Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

Les frais professionnels non justifiés

Les frais professionnels représentent les dépenses engagées par un salarié dans le cadre de son activité professionnelle. Ces frais peuvent être remboursés par l’employeur et sont alors exonérés de cotisations sociales, à condition d’être dûment justifiés. Lors d’un contrôle URSSAF, l’absence de justificatifs pour ces frais professionnels peut conduire à un redressement. Voici quelques exemples de frais professionnels couramment rencontrés :

Frais de déplacement : Les frais de déplacement sont une catégorie de frais professionnels qui couvrent les dépenses engagées par un salarié lorsqu’il se déplace pour des raisons professionnelles. Ces frais peuvent être remboursés par l’employeur et sont alors exonérés de cotisations sociales, à condition d’être dûment justifiés. Voici une explication plus détaillée :

  1. Déplacements domicile-travail : En règle générale, les frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail ne sont pas considérés comme des frais professionnels et ne sont donc pas remboursables. Cependant, il existe des exceptions pour les salariés qui ne peuvent pas utiliser les transports en commun en raison de l’absence ou de l’insuffisance de ceux-ci, ou pour les salariés qui travaillent en horaires décalés.
  2. Déplacements professionnels : Les frais engagés pour les déplacements effectués dans le cadre de l’activité professionnelle (rendez-vous client, chantiers, formations, etc.) sont considérés comme des frais professionnels. Cela inclut les frais de carburant, les tickets de transport en commun, les péages, les frais de stationnement, etc.
  3. Grands déplacements : Pour les salariés qui sont amenés à effectuer des déplacements importants et réguliers pour leur travail (par exemple, les commerciaux itinérants), les frais de déplacement peuvent inclure les frais d’hébergement et de repas.

Pour que ces frais de déplacement soient remboursés par l’employeur et exonérés de cotisations sociales, ils doivent être dûment justifiés. Les justificatifs peuvent être des factures de carburant, des tickets de transport en commun, des factures d’hôtel, des tickets de caisse pour les repas, etc.

Il est important de noter que l’employeur peut choisir de rembourser ces frais sur la base des dépenses réelles (sur présentation des justificatifs) ou selon un barème forfaitaire établi par l’administration fiscale.

En cas de contrôle URSSAF, l’absence de justificatifs pour ces frais de déplacement peut conduire à un redressement. Il est donc essentiel de conserver tous les justificatifs de ces frais et de les présenter en cas de contrôle.

Frais de repas : Les frais de repas font partie des frais professionnels qui peuvent être remboursés par l’employeur. Ils correspondent aux dépenses engagées par le salarié pour se restaurer lorsqu’il est en déplacement professionnel ou lorsqu’il ne peut pas prendre son repas à son domicile ou sur son lieu de travail pour des raisons liées à son activité professionnelle.

Voici quelques situations où les frais de repas peuvent être considérés comme des frais professionnels :

  1. Déplacements professionnels : Lorsqu’un salarié est en déplacement professionnel et qu’il doit prendre ses repas à l’extérieur, les frais de repas sont considérés comme des frais professionnels. Cela peut concerner les déjeuners lors de rendez-vous d’affaires, les repas pris sur le pouce entre deux réunions, ou encore les dîners lors de déplacements de plusieurs jours.
  2. Horaires de travail spécifiques : Si les horaires de travail du salarié ne lui permettent pas de prendre son repas à son domicile (par exemple, travail en horaires décalés, travail de nuit, etc.), les frais de repas peuvent être pris en charge.
  3. Absence de cantine ou de restaurant d’entreprise : Si l’entreprise ne dispose pas de cantine ou de restaurant d’entreprise et que le salarié ne peut pas rentrer chez lui pour déjeuner, les frais de repas peuvent être remboursés.

Pour être remboursés, ces frais de repas doivent être justifiés. Les justificatifs peuvent être des tickets de caisse ou des factures de restaurant. L’employeur peut choisir de rembourser ces frais sur la base des dépenses réelles (sur présentation des justificatifs) ou selon un barème forfaitaire établi par l’administration fiscale.

En cas de contrôle URSSAF, l’absence de justificatifs pour ces frais de repas peut conduire à un redressement. Il est donc essentiel de conserver tous les justificatifs de ces frais et de les présenter en cas de contrôle.

Frais d’hébergement : Les frais d’hébergement sont une catégorie de frais professionnels qui peuvent être engagés par un salarié lorsqu’il est en déplacement professionnel et qu’il doit passer une ou plusieurs nuits à l’extérieur de son domicile. Ces frais peuvent être remboursés par l’employeur et sont alors exonérés de cotisations sociales, à condition d’être dûment justifiés.

Voici quelques situations où les frais d’hébergement peuvent être considérés comme des frais professionnels :

  1. Déplacements professionnels : Lorsqu’un salarié est en déplacement professionnel pour une durée qui nécessite une nuitée (par exemple, pour participer à un salon professionnel, pour une réunion dans une autre ville, pour une mission de plusieurs jours, etc.), les frais d’hébergement sont considérés comme des frais professionnels. Cela peut concerner les nuitées en hôtel, en résidence hôtelière, en chambre d’hôtes, etc.
  2. Grands déplacements : Pour les salariés qui sont amenés à effectuer des déplacements importants et réguliers pour leur travail (par exemple, les commerciaux itinérants, les consultants, etc.), les frais d’hébergement peuvent inclure les frais de location d’un logement temporaire.

Pour être remboursés, ces frais d’hébergement doivent être justifiés. Les justificatifs peuvent être des factures d’hôtel, des contrats de location, des reçus de paiement, etc. L’employeur peut choisir de rembourser ces frais sur la base des dépenses réelles (sur présentation des justificatifs) ou selon un barème forfaitaire établi par l’administration fiscale.

En cas de contrôle URSSAF, l’absence de justificatifs pour ces frais d’hébergement peut conduire à un redressement. Il est donc essentiel de conserver tous les justificatifs de ces frais et de les présenter en cas de contrôle.

  1. Frais d’achat de matériel ou d’équipement : Si le salarié doit acheter du matériel ou de l’équipement pour exercer son activité professionnelle (par exemple, un casque de chantier pour un ouvrier du BTP, ou un ordinateur pour un salarié en télétravail), ces frais peuvent être remboursés par l’employeur. Les justificatifs sont généralement des factures d’achat.
  1. Frais de formation : Si le salarié suit une formation dans le cadre de son activité professionnelle, les frais de formation peuvent être pris en charge par l’employeur. Les justificatifs peuvent être des factures de l’organisme de formation.

Dans tous ces cas, l’absence de justificatifs peut conduire à un redressement lors d’un contrôle URSSAF. Il est donc essentiel de conserver tous les justificatifs de ces frais et de les présenter en cas de contrôle.

Les avantages en nature

Les avantages en nature sont des bénéfices que reçoit un salarié en plus de son salaire, sous forme de biens ou de services, fournis par l’employeur. Ces avantages en nature sont considérés comme une partie de la rémunération du salarié et sont donc soumis à cotisations sociales.

Voici quelques exemples d’avantages en nature :

  1. Logement : Si l’employeur fournit un logement à son salarié, que ce soit de manière permanente ou temporaire, cela est considéré comme un avantage en nature. L’évaluation de cet avantage peut se faire selon la valeur locative du logement ou selon un barème spécifique si le salarié est nourri et logé.
  2. Véhicule : L’utilisation d’un véhicule de l’entreprise à des fins personnelles est un avantage en nature. L’évaluation de cet avantage se fait généralement en fonction du coût d’utilisation du véhicule (carburant, entretien, assurance, etc.) ou selon un pourcentage du coût d’achat du véhicule.
  3. Repas : Si l’employeur fournit des repas à son salarié, cela est considéré comme un avantage en nature. L’évaluation de cet avantage peut se faire selon la valeur réelle des repas ou selon un barème forfaitaire.
  4. Téléphone, internet : L’utilisation privée d’un téléphone ou d’un accès internet fourni par l’entreprise est également un avantage en nature. L’évaluation de cet avantage se fait généralement en fonction du coût d’abonnement et d’utilisation.

Lors d’un contrôle URSSAF, l’inspecteur vérifie que tous les avantages en nature ont été correctement évalués et déclarés. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise peut être redressée et devra payer des cotisations sociales sur la valeur de ces avantages, ainsi que des pénalités pour retard de paiement.

Pour éviter ce type de redressement, il est donc essentiel de bien évaluer et déclarer tous les avantages en nature. Si vous avez des doutes sur la manière de procéder, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

La réduction générale des cotisations

La réduction générale des cotisations, aussi appelée “réduction Fillon”, est un dispositif qui permet aux employeurs de réduire le montant des cotisations sociales patronales qu’ils doivent payer pour leurs salariés. Cette réduction s’applique aux cotisations de sécurité sociale (maladie, maternité, invalidité, décès, vieillesse), aux cotisations d’allocations familiales, ainsi qu’aux cotisations d’assurance chômage.

Le montant de la réduction dépend du niveau de rémunération du salarié. Plus le salaire est faible, plus la réduction est importante. La réduction est maximale pour un salaire égal au SMIC et diminue progressivement jusqu’à disparaître pour un salaire égal à 1,6 fois le SMIC.

Pour bénéficier de cette réduction, l’employeur doit remplir certaines conditions. En particulier, il doit être à jour de ses déclarations et paiements de cotisations sociales, et il ne doit pas être en situation de travail illégal.

Lors d’un contrôle URSSAF, l’inspecteur vérifie que l’entreprise a bien respecté ces conditions et que la réduction a été correctement calculée et appliquée. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise peut être redressée et devra payer des cotisations sociales supplémentaires, ainsi que des pénalités pour retard de paiement.

Pour éviter ce type de redressement, il est donc essentiel de bien comprendre les règles de la réduction générale des cotisations et de veiller à respecter toutes les conditions requises. Si vous avez des doutes sur la manière de procéder, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

Le forfait social

Le forfait social est une contribution à la charge de l’employeur, qui s’applique sur les rémunérations ou gains qui sont exonérés de cotisations sociales, mais qui sont soumis à la CSG et à la CRDS. Il a été instauré pour participer au financement de la protection sociale.

Le taux du forfait social est généralement de 20%, mais il peut varier en fonction de la nature des rémunérations concernées. Par exemple, il est de 8% pour l’épargne salariale dans les entreprises de moins de 50 salariés, et il est de 10% pour les indemnités de rupture conventionnelle dans les entreprises de moins de 11 salariés.

Voici quelques exemples de rémunérations ou gains sur lesquels s’applique le forfait social :

  1. La participation et l’intéressement : Ces sommes versées aux salariés en fonction des résultats ou des performances de l’entreprise sont soumises au forfait social.
  2. Les plans d’épargne entreprise (PEE) et plans d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) : Les abondements de l’employeur à ces plans d’épargne sont également soumis au forfait social.
  3. Les contributions de l’employeur aux régimes de prévoyance complémentaire : Ces contributions sont soumises au forfait social, sauf exceptions.
  4. Les indemnités de rupture conventionnelle : Ces indemnités sont soumises au forfait social, sauf dans les entreprises de moins de 11 salariés.

Lors d’un contrôle URSSAF, l’inspecteur vérifie que l’entreprise a bien déclaré et payé le forfait social sur toutes les rémunérations concernées. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise peut être redressée et devra payer le forfait social dû, ainsi que des pénalités pour retard de paiement.

Pour éviter ce type de redressement, il est donc essentiel de bien comprendre les règles du forfait social et de veiller à déclarer et payer cette contribution sur toutes les rémunérations concernées. Si vous avez des doutes sur la manière de procéder, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

Les contributions CSG-CRDS

La Contribution Sociale Généralisée (CSG) et la Contribution pour le Remboursement de la Dette Sociale (CRDS) sont deux contributions sociales qui s’appliquent sur les revenus d’activité et de remplacement (salaires, pensions de retraite, allocations chômage, etc.). Elles sont destinées à financer la Sécurité Sociale et à rembourser la dette sociale.

La CSG et la CRDS sont prélevées à la source, c’est-à-dire directement sur le salaire du salarié. Elles sont calculées sur la base du salaire brut, après déduction de la CSG et de la CRDS déductibles.

Le taux de la CSG est de 9,2% sur les salaires (dont 6,8% sont déductibles de l’impôt sur le revenu), et le taux de la CRDS est de 0,5%. Ces taux sont appliqués sur 98,25% du salaire brut, après déduction de la CSG et de la CRDS déductibles.

Lors d’un contrôle URSSAF, l’inspecteur vérifie que l’entreprise a bien calculé et prélevé la CSG et la CRDS sur les salaires de ses salariés. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise peut être redressée et devra payer les contributions sociales dues, ainsi que des pénalités pour retard de paiement.

Pour éviter ce type de redressement, il est donc essentiel de bien comprendre les règles de la CSG et de la CRDS et de veiller à calculer et prélever correctement ces contributions sur les salaires. Si vous avez des doutes sur la manière de procéder, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

La réduction du taux de la cotisation allocation familiales et maladies sur les bas salaires

Pour soutenir l’emploi et la compétitivité des entreprises, le gouvernement a mis en place une réduction du taux des cotisations patronales d’allocations familiales et de maladie pour les salaires inférieurs à un certain seuil.

  1. Réduction des cotisations d’allocations familiales : Depuis 2015, le taux des cotisations patronales d’allocations familiales est réduit pour les salaires inférieurs à 3,5 fois le SMIC. Le taux normal de 5,25% est réduit à 3,45% pour ces salaires.
  2. Exonération des cotisations de maladie : Depuis 2019, les cotisations patronales de maladie sont totalement exonérées pour les salaires inférieurs à 2,5 fois le SMIC. Pour les salaires compris entre 2,5 et 3,5 fois le SMIC, l’exonération est dégressive.

Ces mesures permettent d’alléger le coût du travail pour les salaires les plus bas, et donc de favoriser l’emploi et la compétitivité des entreprises.

Lors d’un contrôle URSSAF, l’inspecteur vérifie que l’entreprise a bien appliqué ces réductions et exonérations de cotisations. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise peut être redressée et devra payer les cotisations sociales dues, ainsi que des pénalités pour retard de paiement.

Pour éviter ce type de redressement, il est donc essentiel de bien comprendre les règles de ces réductions et exonérations de cotisations et de veiller à les appliquer correctement. Si vous avez des doutes sur la manière de procéder, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

La retraite et de la prévoyance

La retraite et la prévoyance sont deux éléments clés de la protection sociale des salariés. Elles font l’objet de cotisations sociales, à la charge de l’employeur et du salarié, qui sont collectées par l’URSSAF.

  1. La retraite : Les cotisations de retraite servent à financer les pensions de retraite des salariés. Elles sont calculées sur la base du salaire brut du salarié, dans la limite du plafond de la Sécurité Sociale. Il existe deux types de cotisations de retraite : les cotisations de retraite de base, qui sont obligatoires pour tous les salariés, et les cotisations de retraite complémentaire, qui dépendent de la convention collective applicable à l’entreprise.
  2. La prévoyance : Les cotisations de prévoyance servent à financer les garanties offertes aux salariés en cas de maladie, d’invalidité, de décès, etc. Elles sont généralement calculées sur la base du salaire brut du salarié. La prévoyance peut être obligatoire, si elle est prévue par la convention collective, ou facultative.

Lors d’un contrôle URSSAF, l’inspecteur vérifie que l’entreprise a bien déclaré et payé les cotisations de retraite et de prévoyance. Si ce n’est pas le cas, l’entreprise peut être redressée et devra payer les cotisations sociales dues, ainsi que des pénalités pour retard de paiement.

Pour éviter ce type de redressement, il est donc essentiel de bien comprendre les règles des cotisations de retraite et de prévoyance et de veiller à les déclarer et les payer correctement. Si vous avez des doutes sur la manière de procéder, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable.

Comment éviter les redressements URSSAF

Un contrôle URSSAF peut être une source de stress pour les chefs d’entreprise, en particulier lorsqu’ils ne sont pas sûrs d’être en conformité avec toutes les règles. Voici quelques conseils pour éviter les redressements URSSAF :

  1. Connaître les règles : Il est essentiel de bien comprendre les règles des cotisations sociales, des avantages en nature, des frais professionnels, etc. Si vous avez des doutes, n’hésitez pas à consulter un expert-comptable ou un avocat spécialisé en droit social.
  2. Être à jour dans ses déclarations et paiements : Les retards de déclaration et de paiement des cotisations sociales sont l’une des principales causes de redressement. Veillez à respecter les échéances et à déclarer et payer les cotisations sociales en temps et en heure.
  3. Conserver tous les justificatifs : En cas de contrôle, l’URSSAF demandera à voir les justificatifs de toutes les dépenses et rémunérations déclarées. Conservez tous les justificatifs (factures, tickets de caisse, bulletins de salaire, contrats de travail, etc.) pendant au moins 3 ans.
  4. Appliquer correctement les exonérations et réductions de cotisations : Certaines réductions et exonérations de cotisations sociales sont soumises à des conditions spécifiques. Veillez à bien comprendre ces conditions et à les respecter.
  5. Prévoir un budget pour les cotisations sociales : Les cotisations sociales représentent une part importante des charges de l’entreprise. Prévoyez un budget suffisant pour les payer et évitez les mauvaises surprises.
  6. Être transparent avec l’URSSAF : En cas de contrôle, il est important de coopérer avec l’inspecteur de l’URSSAF et de lui fournir toutes les informations demandées. Une attitude transparente et coopérative peut aider à éviter les redressements.

En suivant ces conseils, vous pouvez réduire le risque de redressement lors d’un contrôle URSSAF. Cependant, en cas de doute ou de difficulté, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel.

Conclusion sur les principaux motifs de redressement de l’URSSAF

En conclusion, il est primordial pour les chefs d’entreprise de se conformer aux règles et obligations en matière de cotisations sociales afin d’éviter les redressements URSSAF. Cependant, il est important de reconnaître que même les meilleurs logiciels de paie peuvent commettre des erreurs. C’est pourquoi il est vivement recommandé de faire contrôler régulièrement les Déclarations Sociales Nominatives (DSN) par un expert ou un expert-comptable disposant d’un logiciel spécifique de contrôle.

L’expert-comptable joue un rôle clé dans la gestion des cotisations sociales. Grâce à ses compétences et à son expertise, il est en mesure d’assister les chefs d’entreprise dans la mise en place et le suivi des déclarations sociales, ainsi que dans l’optimisation des charges sociales. Il est un véritable partenaire dans la gestion de la paie et des obligations sociales.

Le cabinet comptable Audit Experts (www.audit-experts.fr) est un exemple d’expertise dans ce domaine. Il dispose d’un logiciel spécifique de contrôle des Déclarations Sociales Nominatives (DSN), ce qui lui permet d’effectuer des vérifications approfondies et précises pour garantir la conformité des déclarations. Faire appel à un tel cabinet peut apporter une tranquillité d’esprit aux chefs d’entreprise, en s’assurant de la fiabilité et de l’exactitude des déclarations sociales.

En somme, pour éviter les redressements URSSAF et assurer une gestion rigoureuse des cotisations sociales, il est recommandé de faire appel à l’expertise d’un expert-comptable disposant de logiciels spécialisés pour le contrôle des DSN. Cela permet de minimiser les risques d’erreur et de se concentrer sur le développement de l’entreprise en toute sérénité.

FAQ

  1. Quels sont les principaux motifs de redressement des entreprises par l’URSSAF ? Les principaux motifs de redressement des entreprises par l’URSSAF peuvent inclure :
  • Les rémunérations en espèces non déclarées.
  • L’assiette minimum conventionnelle dans le bâtiment.
  • Les frais professionnels non justifiés.
  • Les avantages en nature.
  • La réduction générale des cotisations.
  • Le forfait social.
  • Les contributions CSG CRDS.
  • La réduction du taux de la cotisation allocation familiale et maladie sur les bas salaires.
  • La retraite et la prévoyance.
  1. Pourquoi est-il important de respecter les règles en matière de cotisations sociales ? Il est important de respecter les règles en matière de cotisations sociales pour éviter les redressements URSSAF. Les redressements peuvent entraîner des pénalités financières, des régularisations importantes et des contraintes administratives. De plus, le non-respect des règles peut nuire à l’image de l’entreprise et à ses relations avec les organismes sociaux.
  2. Comment éviter les redressements URSSAF ? Pour éviter les redressements URSSAF, voici quelques conseils :
  • Connaître les règles et obligations en matière de cotisations sociales.
  • Être à jour dans les déclarations et paiements des cotisations sociales.
  • Conserver tous les justificatifs liés aux dépenses et rémunérations déclarées.
  • Appliquer correctement les exonérations et réductions de cotisations.
  • Faire contrôler régulièrement les Déclarations Sociales Nominatives (DSN) par un expert-comptable disposant de logiciels spécialisés.
  • Faire appel à un expert-comptable pour bénéficier de son expertise dans la gestion des cotisations sociales.
  1. Les logiciels de paie sont-ils suffisamment fiables pour éviter les erreurs dans les DSN ? Bien que les logiciels de paie soient de plus en plus performants, ils ne sont pas à l’abri d’erreurs. Il est donc recommandé de faire contrôler régulièrement les DSN par un expert-comptable disposant de logiciels spécifiques de contrôle.
  2. Qu’est-ce que la DSN (Déclaration Sociale Nominative) ? La DSN est une déclaration mensuelle qui regroupe l’ensemble des données sociales relatives aux salariés d’une entreprise. Elle simplifie les démarches administratives en remplaçant les déclarations individuelles précédentes.
  3. Pourquoi faire appel à un expert-comptable pour le contrôle des DSN ? Un expert-comptable possède les compétences et les connaissances nécessaires pour analyser les DSN, détecter les erreurs, les incohérences et les corriger avant qu’elles ne conduisent à des redressements URSSAF.
  4. Comment choisir un expert-comptable pour le contrôle des DSN ? Il est recommandé de choisir un expert-comptable ayant une expertise solide en matière de paie et de déclarations sociales. Vérifiez ses références, son expérience et demandez des avis d’autres clients. Privilégiez un expert-comptable connaissant votre secteur

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