La réforme de l'assurance-chômage reportée jusqu'en avril 2021

Report de la reforme assurance chomage

Ces dernières semaines, la situation de la crise sanitaire ne fait qu’empirer. La réforme de l’assurance-chômage a été ajournée, une fois de plus, en raison de la crise sanitaire du COVID-19, qui a déjà fait basculer un million de Françaises et Français dans la pauvreté.

  • Des désaccords face au report de la réforme

L’application de la réforme controversée de l’assurance-chômage, initialement repoussée en juillet au 1er janvier connait de nouveau, un prolongement de 3 mois, soit jusqu’au 1er avril 2021. Cette prolongation est due au Covid-19, qui depuis son arrivée ne cesse de ralentir l’économie, amenant certaines entreprises à faire faillite.

Cette décision a été annoncée par les partenaires sociaux, ce 26 octobre 2020 à l’issue d’une conférence sociale à Matignon et confirmée par le Premier Ministre, Jean Castex.

François Hommeril de la CFE-CGC (Confédération Française de l’Encadrement – Confédération Générale des Cadres) , Cyril Chabanier de la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) et Laurent Berger de la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) ont montré leur ferme opposition face à cette réforme, réclamant donc l’abandon totale de cette dernière.

Ils la considèrent comme « punitive », « complétement inadaptée » ou encore « pas du tout adaptée à la période ». D’après eux, il faut complétement la supprimer et ne pas se contenter de la repousser.

  • Le gouvernement n’y renonce pas

Cette mesure phare du programme électoral d’Emmanuel Macron, conçue lors d’une période de baisse du chômage et de difficultés de recrutement ne sera pas remise en cause.

Cette réforme prévoit de pénaliser les entreprises qui abusent des contrats courts en mettant en place un système de « bonus-malus » sectoriel mais également, un durcissement de l’indemnisation.

Malgré la volonté des syndicats de faire stopper cette réforme de l’assurance chômage, le gouvernement ne compte pas y renoncer bien au contraire, il compte mener à terme toutes les autres réformes qui auraient pour objectif de rendre plus fort et plus juste notre pays. Jean Castex souligne même qu’il n’y aura pas de nouvelles décisions sans concertations avec les syndicats et organisations patronales.

Par ailleurs, des mesures de « durcissement » supplémentaires risquent d’être prises ; un suivi sur le plan de relance doit se tenir le vendredi 30 octobre.