Lorsqu’un salarié quitte son emploi, l’employeur établit et lui remet le solde de tout compte.
Le reçu pour solde de tout compte fait l’inventaire de l’ensemble des sommes versées au salarié lors de la rupture du contrat de travail.
Selon les dispositions du Code du travail, le reçu pour solde de tout compte peut être dénoncé dans les 6 mois qui suivent sa signature, délai au-delà duquel il devient libératoire pour l’employeur pour les sommes qui y sont mentionnées.
Dans une affaire qui a été tranchée par la Cour de cassation le 20 février 2019, un salarié a signé le reçu pour solde de tout compte avec la mention « Bon pour solde de tout compte ». Ce reçu portait la date du 17 avril 2009 de manière dactylographiée. Passé le délai de 6 mois qui suivent sa signature, le salarié assigne l’employeur et lui réclame des sommes au titre des primes d’objectifs et congés payés afférents, ainsi qu’au titre de rappel de salaire et congés payés afférents. Il considère que faute d’avoir indiqué de façon manuscrite la date sur le reçu, le délai de dénonciation de 6 mois n’a pu commencer à courir.